Au Sénégal, on l’appelle “la reine du sel”. En 10 ans, Marie Diouf s’est imposée dans un milieu exclusivement masculin, celui du sel. Mais pas n’importe lequel.
“Lorsque je suis arrivée, trois à quatre mois plus tard, j’ai compris que les hommes qui exploitaient le site en devenaient les propriétaires. Et je me suis dit ‘pourquoi les hommes et pas les femmes ?’ Tout le monde disait que je n’allais pas réussir. Donc j’ai tout fait pour réussir !”, déclare fièrement Marie Diouf, productrice de sel au Sénégal.
Ses autres combats, créer des emplois et combattre les carences. Grâce à l’iode qu’elle y ajoute, son sel favorise le développement du cerveau chez les jeunes enfants et évite la formation de goitre. “Le fait d’aider les gens me pousse à augmenter de plus en plus mon activité. Je peux dire que la santé de mes enfants est augmentée et mes revenus aussi.” En haute saison, Marie Diouf produit plus de quatre tonnes de sel par jour. Son souhait est que sa fille de 13 ans marche un jour dans ses pas, et devienne PDG, diplomate ou même la première femme présidente.